Le mois de septembre arrive, c’est la rentrée…
Et moi aussi j’ai l’impression de rentrer, après un été contrasté, plein de musique, de rencontres et de mots.
Je viens de terminer l’écriture d’un roman pour ados/jeunes adultes. Une histoire écrite, réécrite, oubliée, reprise, retravaillée, réécrite, encore et toujours… Des années que ça dure !
Et finalement, j’ai partagé ce chantier avec un autre écrivain dont j’aime l’univers et les mots.
Nous avons travaillé chacun de notre côté ces derniers mois, puis ensemble pendant quelques jours à la fin du mois d’août. Un moment entre parenthèses, enfermés dans la bulle de nos mots.
C’était… pétillant, intense, drôle, émouvant… !
J’ai retrouvé, et ce n’est pas accessoire, une certaine jubilation à écrire qui m’avait quelque peu quittée ces derniers temps.
A deux, on met toujours la barre plus haut, ne serait-ce que pour ne pas décevoir l’autre. Ça en donnerait presque le vertige !
Je n’en dis pas plus… Le manuscrit, achevé, est parti en lecture…
Déjà, il ne nous appartient plus. Déjà, il faut songer à s’en séparer un peu.
Est-ce qu’il sera apprécié ? Finira-t-il au fond d’un tiroir ?
On se rassure comme on peut : s’il n’est pas bon aux yeux d’un éditeur, il aura été l’occasion d’une belle rencontre humaine, et source de beaux rires et de jolies émotions. Ce n’est déjà pas si mal… et personne ne pourra nous enlever ces moments si précieux.
Mais voilà, on y a mis tant d’énergie qu’on aimerait qu’il plaise. On aimerait que nos mots touchent ceux qui les liront. On aimerait avoir réussi à dire ce que l’on porte en nous, à donner le meilleur de nos mots.
Mais les refus, les échecs font partie de nos vies d’écrivain. Qui d’entre nous peut se targuer de n’avoir jamais eu le moindre manuscrit refusé, rejeté ?
Ah non, vraiment, je n’aime pas ces temps d’attente, ces entre-deux dont on ne sait s’ils déboucheront sur de la tristesse ou de la joie !
Je n’aime pas mettre le mot fin à une aventure sans savoir ce qu’il y aura derrière… Et j’ai en plus, cette fois, la responsabilité d’avoir entraîné quelqu’un d’autre avec moi !
En attendant, je me plonge en apnée dans la traduction. J’ai la chance de traduire en ce moment un excellent roman de science-fiction, et c’est un vrai plaisir. Une façon comme une autre de tromper mon attente…