Je suis arrivée juste pour le débat. A peine de temps de faire la bise à Thierry Lenain et à Thomas Scotto (j’étais contente de les retrouver!), de saluer Isabelle Rossignol, et c’était partie. Plutôt que de longs discours sur la sexualité et la littérature jeunesse, j’ai préféré lire quelques extraits de “Rien que ta peau”.
Et là… Je ne sais pas. Que s’est-il passé dans la salle, avec deux bonnes centaines de professionnels du livre, m’a-t-on dit (avec les lumières sur la scène, on ne voyait rien) ? Je n’en sais rien. Mais j’ai trouvé qu’il y avait un beau silence. Un des extraits a été curieusement applaudi. Moments étranges, un peu suspendus. Le débat a été très court (dommage, j’aurais bien aimé écouter Thomas Scotto parler plus longtemps de son “Jérome par coeur”, par exemple), et c’était déjà fini.
Enfin, je croyais que c’était fini…
Mais, après, les gens sont venus me voir. Il y avait des lumières dans leurs yeux, comme des étoiles. Des gens qui m’ont dit simplement avoir été émus par cette micro-lecture. Et ça a duré comme ça tout le week-end. C’était étrange, parce que je n’ai rien fait d’autre que lire quelques lignes, et c’est tout ! Et j’étais à mon tour très émue de voir que de simples mots écrits peuvent déclencher des émotions comme ça.Mais ce n’était pas tout ! Il y avait aussi des enfants, et des parents, qui sont venus simplement “pour rencontrer des auteurs”, c’est à dire vraiment discuter avec, échanger.
Je crois n’avoir jamais vécu un salon comme ça, où le livre est au coeur de la fête (avec, en prime d’adorables libraires (de la librairie lyonnaise : “A titre d’ailes”).
D’un seul coup, on a l’impression qu’on fait quelque chose de bien, en écrivant nos livres 😉
Affiche de Carole Chaix, invitée d’honneur
Donc, c’était beaucoup d’émotions, beaucoup d’échanges, beaucoup de bonheur.
Et je ne parle même pas du plaisir de retrouver d’autres écrivains et écrivaines, illustrateurs et illustratrices, avec qui j’ai partagé de bons éclats de rire !
Du coup, quand on rentre d’un salon pareil, on se dit qu’on fait vraiment un beau métier et que, tiens, justement, il serait peut-être temps de penser au prochain texte, au prochain roman à écrire…