Je serai la fête du livre jeunesse de Palente (Besançon, Doubs),
le samedi 24 mai prochain, de 9 heures à 18 heures.
Pour plus d’informations sur le salon : http://www.mjc-palente.fr/activites.html
le samedi 24 mai prochain, de 9 heures à 18 heures.
Pour plus d’informations sur le salon : http://www.mjc-palente.fr/activites.html
Il s’agit de la première édition du Salon du Livre pour Ados, projet réalisé par le Conseil Municipal Jeunes avec le soutien de la librairie l’Archipel des Mots.
La manifestation aura lieu mardi 22 et mercredi 23 avril au Palais des Arts.
Je serai présente sur le salon le mercredi 23 avril, toute la journée.
Sur son blog, à propos de mon texte “Pas couché”, Hélène Leroy écrit :
“Je vais avoir du mal à trouver mes mots pour vous parler de ce texte car Manon, c’est un peu moi. […]
Comment les certains auteurs réussissent-ils à trouver les mots qui nous toucheront si personnellement, comment un texte de 67 pages peut-il résonner en nous si profondément ? Comment vous dites ? C’est…??? Ah, le talent de l’écriture ? Cela paraît si simple… Merci.”
À ces interrogations qui sont aussi les miennes, sans avoir de réponse à donner, je tenterai de dire…
Je ne suis pas différente des autres. Je suis, comme tout le monde, traversée par des émotions, des sentiments, des couleurs aussi (ah oui, les couleurs… j’en parlerai une autre fois !).
Mais j’ai souffert, longtemps, d’une sensibilité exacerbée qui m’envoyait me cogner sans cesse d’un extrême à un autre. Des montagnes russes fatigantes à gérer, autant pour moi que pour ceux qui m’entouraient.
Un peu trop sensible, un peu trop fragile, parfois cassante ou violente… On me disait « à fleur de peau », ou « épidermique »… C’est drôle, toutes ces expressions qui se rapportent finalement au toucher !
Alors j’ai peut-être, et très jeune, trouvé dans l’écriture la manière de « gérer » au mieux cette sensibilité-là, cette fragilité-là, cette violence-là. Pour ne plus en souffrir, mais pour au contraire essayer d’en faire quelque chose de beau et de fort à partager.
Les mots sont devenus tour à tour mes béquilles, mes paravents, mes fenêtres ouvertes, mes bouées de secours, mes aphrodisiaques, mes murailles de Chine, mes compagnons de souffrance, mes caresses sur la peau, mes amants, mes amours. Ils sont là, je sais qu’ils sont là. Tant dans la joie que dans la peine.
Essentiels à ma vie, ils parviennent désormais à l’apaiser, même lorsqu’ils traduisent des colères, des incompréhensions, des douleurs ou des chagrins.
Je crois, aujourd’hui, que ce sont les mots qui me traversent et que je n’y peux rien.
Parfois, j’arrive à les retenir, comme on fait un barrage grossier sur le lit d’une rivière. Le temps de les coucher sur du papier. Sans les apprivoiser, jamais, je sais qu’ils m’échapperont très vite, passeront par-dessus le barrage et reprendront leur course folle. Ils sont impétueux et libres, parfois très bêtes et très malheureux. Ils se sont chargés, en passant, du sable de mes rivières intérieures, et ils porteront, plus loin, mes sentiments mélangés, mes couleurs, mes fêtes… qui ne sont en rien différentes des couleurs et des fêtes de tout un chacun.
Aujourd’hui, lorsque je vois qu’ils parviennent à toucher des lecteurs et des lectrices, entrer en résonance, en vibration partagée, j’éprouve une joie très profonde, j’ai des frissons, je tremble un peu, je m’étonne, j’ai envie de rire dans une légèreté qui n’a pas toujours été mienne…
Et j’ai envie de dire merci à mon tour à ceux et celles qui me lisent.
Ainsi qu’à ceux et celles qui m’ont tendu la main sur ce chemin d’écriture, qui m’ont aidé lorsque les mots ont failli me lâcher, et qui sont toujours là.
Cathy Ytak, 20 mars 2014.
Dimanche matin, de retour d’une semaine d’interventions à Montbéliard, la tête pleine de toutes ces rencontres, d’une belle lecture croisée avec mes complices écrivains…
Dimanche matin, un petit tour sur internet… et la découverte des mots qui font frissonner.
Une critique de “50 minutes avec toi”, écrite par une blogueuse.
Non, pas une critique, en fait. Quelque chose de mieux. Quelque chose qui part du coeur. Un texte magnifique, à fleur de peau. Un texte qui m’a fait venir les larmes aux yeux.
Allez le découvrir sur le blog de Moka, “Au milieu des livres”.
Un grand merci à elle.
D’avoir si bien parlé de ce livre, d’une manière si fine et précise.
C’est un vrai cadeau de voir qu’elle a compris ce que je voulais dire, a ressenti ce que je voulais que les lecteurs ressentent à la lecture de ce texte…
Et qu’elle a su trouver les mots pour le dire.
Et ça permet d’oublier, un instant, les nuages sombres qui s’accumulent en ce moment sur la littérature jeunesse (et sur la société en général), sur ces livres où nous “osons” parler de la vie telle qu’elle est, avec tout ce qu’elle a de jolie et de moche.
“50 minutes avec toi”
Editions Actes Sud Junior, collection “D’une seule voix”.
Nous venons de recevoir un joli compte-rendu de ces rencontres.
Merci à Dominique Petre, coordinatrice des « auteurs à l’école » pour l’UPEA, et à tous celles et ceux qui nous ont si bien accueillis outre-Rhin.
Pour lire ou pour télécharger l’article, cliquez sur le lien ci-dessous :
http://www.ytak.fr/media/01/01/3429776179.pdf
(Depuis “Le garçon des rives / le garçon d’écume” est sorti aux éditions du Rouergue. Mais ça, vous le savez déjà !)
Un carton arrivé ces jours-ci chez moi, avec mes exemplaires d’auteur de ma “Livraison d’amoureux à domicile”…
C’est le facteur qui a dû être surpris par le libellé du carton !
(quand même, un carton avec une “livraison d’amoureux”, je trouve ça très classe ! 😉
Cela donne un spectacle qui m’a beaucoup fait rire !
Quel bonheur de voir ses propres mots traverser l’océan, aller jusque dans la “Belle Province”.
Merci à tous ces enfants de l’école “Bois-Joli Sacré-Coeur” de Saint Hyacinthe, au Québec (pas très loin de Montréal), qui ont mis tant de coeur et de joie dans cette pièce, et à Madame Marie-Andrée leur institutrice.
Tous les soleils à l’aube dorment encore un peu
engourdis, nonchalants,
ils se moquent bien du feu du jour qui les attend,
ils chassent les ombres des hommes et des guerres,
tous les soleils à l’aube sont comme de grands enfants
qui n’ont que faire du temps.