Fin de la bataille des livres, en Suisse

Et voilà… fin de cette “Bataille des livres” 2015…
Une semaine en Suisse, une douzaine de villes ou villages traversés, 14 classes… 280 enfants rencontrés…
Quelques kilos de fromage, chocolat et gâteaux engloutis, des kilomètres en train et en voiture, un ciel bleu perpétuel, des paysages à couper le souffle, des lacs et des montagnes, de la neige et du soleil…
Une équipe d’accueil de choc, des enseignants motivés, d’autres auteurs à peine croisés, des rires en pagaille, des émotions et des larmes aux paupières, des dessins, des éléphants en terre, des kamishibai, des power-point, du pain, des livraisons de gâteaux, du théâtre de marionnettes, des questions étonnantes, des bonheurs d’enfants, des surprises qui font briller les yeux, des tas de petits lutins qui mettent leurs pantoufles avant d’entrer en classe et qui viennent vous serrer la main en repartant…
Des pièces de théâtre drôles et super bien jouées, des cadeaux gourmands, colorés, des chansons, des questions pleine de curiosité, le bruit de la mer en boîte, des brouillons partagés, des histoires commencées en Amazonie, une piscine dans le désert, une Venise en hiver…
Des peines racontées et des mots sensibles, des fondus au Vacherin et des truites à Gruyère, des mots de crêpes et de chocolat, des chambre d’hôtes où l’on se rappelle que des gens ont fabriqué des montres dans cet endroit-là, des hôtels avec vue sur les trains et la chaîne des Alpes, des panneaux “danger avalanche” sur les murs des maisons, et une “frite vagabonde” à Neuchâtel…
Des lectures qui se font dans le silence, des livres plein les mains, plein les classes, plein les coeurs, des écritures qui s’inventent…
Ma “livraison d’amoureux à domicile” qui s’offre en cornichons et chocolat, et Les garçons des rives et d’écume où Thomas Scotto est soudain présent à travers une lettre partagée.
Des mots qui s’envolent dans toutes les langues, du hongrois au thaï en passant par le farsi et le valaisan…

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Et cette classe en montagne, après la classe, dans le silence, à Charmey…

Se dire que c’est fini, et garder dans le coeur, longtemps, longtemps, toute cette énergie déployée, et tout ce bonheur reçu.
Se dire qu’on fait un bien beau métier.
Alors…
Un gigantesque MERCI à toutes et tous, et particulièrement à Marjorie, Violaine, Isabelle, Myriam, Michaël qui ont été au petit soin pour moi, matin, midi et soir.
Merci à tous ceux qui celles qui m’ont emmenée d’une école à l’autre et veillé à ce que tout se passe bien, à tous les enseignants qui ont joué le jeu, et bien sûr à tous les enfants qui m’ont accueillie comme une reine.