Quand un livre est réimprimé…

De plus en plus, nos livres, une fois épuisés, ne sont pas réimprimés.

Les éditeurs, de plus en plus, attendent de la “nouveauté”…
Alors…
Que dire de son propre chemin d’écriture quand, lorsqu’on se retourne, le chemin derrière nous a déjà disparu ?

C’est la raison pour laquelle la réimpression de “Rien que ta peau” (paru en 2008 et épuisé depuis plus d’un an), me réjouit vraiment.
Ce livre ressort, qui plus est, dans la collection “relookée” des “D’une seule voix” : nouvelle maquette, nouveau format, nouvelle couverture…

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Du coup, ce texte est découvert par des lecteurs et des lectrices qui ne l’avaient pas lu en 2008…
Comme Moka, qui vient d’en faire une critique sur son blog.
C’est une des plus jolies critiques que j’ai eu le plaisir de lire sur “Rien que ta peau”.
http://aumilieudeslivres.wordpress.com/2014/04/04/rien-qu…

Alors, oui, merci aux éditeurs qui “osent” réimprimer nos livres épuisés…

Salon du livre de Luçon du 24 au 30 mars 2014

Le salon du livre jeunesse de Luçon (près de La Rochelle) se tiendra du 24 au 30 mars 2014.

J’y serai en compagnie d’une trentaine d’auteurs et illustrateurs, les 29 et 30 mars.
J’y retrouverai Julia Wauters (qui a notamment illustré la couverture de ma “Livraison d’amoureux à domicile”), et Thomas Scotto (avec qui je lirai “Le garçon des rives/Le garçon d’écume”, le dimanche 30 mars à midi).
luconillustration de Julia Wauters

Ces mots qui me traversent

Sur son blog, à propos de mon texte “Pas couché”, Hélène Leroy écrit :
“Je vais avoir du mal à trouver mes mots pour vous parler de ce texte car Manon, c’est un peu moi. […]
Comment les certains auteurs réussissent-ils à trouver les mots qui nous toucheront si personnellement, comment un texte de 67 pages peut-il résonner en nous si profondément ? Comment vous dites ? C’est…??? Ah, le talent de l’écriture ? Cela paraît si simple… Merci.”

À ces interrogations qui sont aussi les miennes, sans avoir de réponse à donner, je tenterai de dire…
Je ne suis pas différente des autres. Je suis, comme tout le monde, traversée par des émotions, des sentiments, des couleurs aussi (ah oui, les couleurs… j’en parlerai une autre fois !).
Mais j’ai souffert, longtemps, d’une sensibilité exacerbée qui m’envoyait me cogner sans cesse d’un extrême à un autre. Des montagnes russes fatigantes à gérer, autant pour moi que pour ceux qui m’entouraient.
Un peu trop sensible, un peu trop fragile, parfois cassante ou violente… On me disait « à fleur de peau », ou « épidermique »… C’est drôle, toutes ces expressions qui se rapportent finalement au toucher !
Alors j’ai peut-être, et très jeune, trouvé dans l’écriture la manière de « gérer » au mieux cette sensibilité-là, cette fragilité-là, cette violence-là. Pour ne plus en souffrir, mais pour au contraire essayer d’en faire quelque chose de beau et de fort à partager.
Les mots sont devenus tour à tour mes béquilles, mes paravents, mes fenêtres ouvertes, mes bouées de secours, mes aphrodisiaques, mes murailles de Chine, mes compagnons de souffrance, mes caresses sur la peau, mes amants, mes amours. Ils sont là, je sais qu’ils sont là. Tant dans la joie que dans la peine.
Essentiels à ma vie, ils parviennent désormais à l’apaiser, même lorsqu’ils traduisent des colères, des incompréhensions, des douleurs ou des chagrins.
Je crois, aujourd’hui, que ce sont les mots qui me traversent et que je n’y peux rien.
Parfois, j’arrive à les retenir, comme on fait un barrage grossier sur le lit d’une rivière. Le temps de les coucher sur du papier. Sans les apprivoiser, jamais, je sais qu’ils m’échapperont très vite, passeront par-dessus le barrage et reprendront leur course folle. Ils sont impétueux et libres, parfois très bêtes et très malheureux. Ils se sont chargés, en passant, du sable de mes rivières intérieures, et ils porteront, plus loin, mes sentiments mélangés, mes couleurs, mes fêtes… qui ne sont en rien différentes des couleurs et des fêtes de tout un chacun.
Aujourd’hui, lorsque je vois qu’ils parviennent à toucher des lecteurs et des lectrices, entrer en résonance, en vibration partagée, j’éprouve une joie très profonde, j’ai des frissons, je tremble un peu, je m’étonne, j’ai envie de rire dans une légèreté qui n’a pas toujours été mienne…
Et j’ai envie de dire merci à mon tour à ceux et celles qui me lisent.
Ainsi qu’à ceux et celles qui m’ont tendu la main sur ce chemin d’écriture, qui m’ont aidé lorsque les mots ont failli me lâcher, et qui sont toujours là.

Cathy Ytak, 20 mars 2014.

Des mots qui font frissonner…

Dimanche matin, de retour d’une semaine d’interventions à Montbéliard, la tête pleine de toutes ces rencontres, d’une belle lecture croisée avec mes complices écrivains…

Dimanche matin, un petit tour sur internet… et la découverte des mots qui font frissonner.

Une critique de “50 minutes avec toi”, écrite par une blogueuse.
Non, pas une critique, en fait. Quelque chose de mieux. Quelque chose qui part du coeur. Un texte magnifique, à fleur de peau. Un texte qui m’a fait venir les larmes aux yeux.
Allez le découvrir sur le blog de Moka, “Au milieu des livres”.

Un grand merci à elle.
D’avoir si bien parlé de ce livre, d’une manière si fine et précise.
C’est un vrai cadeau de voir qu’elle a compris ce que je voulais dire, a ressenti ce que je voulais que les lecteurs ressentent à la lecture de ce texte…
Et qu’elle a su trouver les mots pour le dire.

Et ça permet d’oublier, un instant, les nuages sombres qui s’accumulent en ce moment sur la littérature jeunesse (et sur la société en général), sur ces livres où nous “osons” parler de la vie telle qu’elle est, avec tout ce qu’elle a de jolie et de moche.

“50 minutes avec toi”
Editions Actes Sud Junior, collection “D’une seule voix”.

On ne devrait jamais hésiter…

Il y a la voix de Thomas Scotto… et les mots de “50 minutes avec toi”.

Il y a Roussillon, dans le Vaucluse,et l’ocre des possibles…

“On ne devrait jamais hésiter à se laisser trembler un peu“... écrit Thomas Scotto.
Alors j’assisterai à sa lecture, le vendredi 14 mars prochain, à Roussillon.
Pour le plaisir d’écouter et de partager ces frissons-là avec le public.
Venez nombreux !

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Organisée par l’association Grains de lire.
Scénographie de Gingolph Gateau.

Sortie du livre “Pas couché”, réédition de “Rien que ta peau”

Un livre qui sort, ça n’est pas rien…

C’est toujours la fin d’un processus d’écriture, le début d’un partage.
Mais lorsque ce livre sort dans une collection qui change d’image, de format, de maquette, de couverture, c’est un peu une double aventure…

duneseulevoix

 “Pas couché” et de “Rien que ta peau”
, collection “D’une seule voix”, éditions Actes sud Junior, littérature ado.*

La sortie de “Pas couché”, pour moi, est vraiment une grande joie. J’aime beaucoup la collection qui l’accueille, et qui abrite d’autres monologues précieux et forts.
Je dois également dire que je trouve les couvertures très réussies : d’un beau blanc brillant, avec la typo en mat… il faut les voir en vrai !! A l’intérieur, le texte est aéré, et cela facilite la lecture à voix haute.

Pour “Pas couché”, ce texte a déjà commencé à exister, puisque j’en ai fait quelques lectures publiques, ici ou là… Mais maintenant, c’est aux lecteurs de s’en emparer. (j’avais parlé de l’écriture de ce texte  dans mon blog).

Et avec “Pas couché”, arrive un autre bonheur : la réédition de “Rien que ta peau”, premier texte que j’ai publié dans cette collection, et qui était épuisé depuis plus d’un an.**

* Dans la même collection, j’ai également publié “50 minutes avec toi”. Ce texte est toujours disponible, dans l’ancienne maquette.

** D’autres titres sont disponibles dans cette collection. Et parmi eux “La piscine était vide” de Gilles Abier (réédition), ainsi que “…Ma tempête de neige” de Thomas Scotto (inédit), et je suis ravie d’être en aussi bonne compagnie !

Des nouvelles d’Allemagne

En septembre 2013, j’ai fait une petite tournée en Allemagne, pour des lectures publiques, et des rencontres avec des enfants, des ados et des adultes.
allemagneEt ce en compagnie de Thomas Scotto.

Nous venons de recevoir un joli compte-rendu de ces rencontres.

Merci à Dominique Petre, coordinatrice des « auteurs à l’école » pour l’UPEA, et à tous celles et ceux qui nous ont si bien accueillis outre-Rhin.
Pour lire ou pour télécharger l’article, cliquez sur le lien ci-dessous :
http://www.ytak.fr/media/01/01/3429776179.pdf

(Depuis “Le garçon des rives / le garçon d’écume” est sorti aux éditions du Rouergue. Mais ça, vous le savez déjà !)

“L’as-tu lu mon p’tit loup” sur “Le garçon des rives/le garçon d’écume”

Sur France Inter, le 19 janvier 2014…

L’émission sur les livres jeunesse animée par Denis Cheissoux  (tous les dimanches de 19h55 à 20h), parle du livre que nous avons écrit, Thomas Scotto et moi-même, “Le garçon des rives, le garçon d’écume” (Le Rouergue, 2013)…
La première partie de l’émission étant consacrée à un conte illustré par le talentueux Olivier Tallec “Marlaguette”.

Cliquez sur l’image pour l’écouter !
Et merci à Chloé Marot, co-rédactrice de la chronique, pour avoir si joliment parlé de ces deux textes.

http://www.franceinter.fr/emission-las-tu-lu-mon-ptit-loup-marlaguette-et-le-garcon-d-ecume-le-garcon-des-rives

Lectures à Naours avec Gilles Abier

Je n’ai pas eu le temps de dire deux mots des lectures publiques à Naours, avec Gilles Abier, en décembre dernier…

Vous trouverez, sur le site de résidence de Gilles Abier dans la communauté de communes de Bocage-hallue, un compte-rendu de ces lectures.
La chronique des lectures publiques à Naours.
ytakabier(cliquez sur l’image pour nous voir en plus grand !)

Gilles Abier vient de publier un roman, pour jeunes lecteurs, qui s’intitule “La chasse à l’amoureux”, dont le thème est assez proche de ma “Livraison d’amoureux à domicile” (mais dans son roman, ce sont des enfants qui tentent de faire fuir le nouvel amoureux de leur mère en lui préparant un repas… inoubliable!).

Nous ne nous sommes pas concertés, Gilles et moi! Nous avons découvert nos textes réciproques alors qu’ils allaient partir chez l’imprimeur. Le sien (savoureux) est publié aux éditions Actes Sud. Mais cette coïncidence nous a bien fait rire… d’où des dédicaces croisées, sur nos romans.

Gilles Abier que j’aurai le plaisir de retrouver en février prochain à Montbéliard, dans le Doubs, avec Thomas Scotto, pour des lectures publiques en médiathèque.
Nous avons, en effet, tous les trois, des textes qui sortent (ou ressortent) dans la collection “D’une seule voix” chez Actes Sud.